Après l’Acropole, nous sommes partis vers le nord-ouest en direction de l’ancienne Agora. Ne cherchez pas, aucune logique particulière à cela si ce n’est que nous supputions la proximité près de l’Agora d’un quartier touristique et donc de quoi se sustenter, activité toujours très importante dans le maintien de la motivation de la partie adolescente et enfantine de la famille. Au passage, nous avons fait un petit stop sur la colline de l’Aéropage de laquelle on peut admirer l’Acropole. L’Aéropage était un conseil de citoyens au pouvoir important et c’est cette assemblée qui donne son sens actuel au mot « aéropage », applicable à un ensemble de personnes judicieusement choisies et compétentes (je me demande si notre gouvernement français ne devrait pas un peu revisiter l’éthymologie grecque…).
Au pied de l’Acropole (et avec le même billet valable 3 jours), on peut donc visiter l’Acienne Agora qui était le coeur de la ville. Aujourd’hui, pour les colonno-addicts, il reste la Stoa d’Attalos, reconstruite notamment grâce à Rockfeller (!) qui était le lieu où les Athéniens venaient se rencontrer et faire des affaires. Un peu plus loin, entre les oliviers, le temple d’Hephaïstos (protecteur des forgerons) attire l’oeil, seul vestige ancien encore debout et totalement adapté pour assouvir un besoin de colonnes qui n’aurait pas été comblé par la Stoa. Même si cela n’est pas évident de prime abord, son état de conservation (plutôt bon) résulte du fait qu’il a été utilisé comme une église à partir du 7e s., fonction qui perdurera jusqu’au milieu du 19s lorsque la Grèce fut libérée de l’occupation turque. Il devint ensuite un musée jusque dans les années 30. Assez parlé d’histoire, il est maintenant temps d’aller jeter un oeil au quartier tout proche de Monastiraki avec lequel l’ancienne Agora a le bon goût de communiquer. Pour rester dans le ton, nous avons choisi d’être momentanément agoraphobes et de fuir ce quartier qui, ce dimanche-là, était noir de monde, entre les tavernes à touristes et les puces toutes proches.
Jusque là, au grand soulagement des enfants, nous étions descendus mais il nous fallait bien revenir vers notre carrosse, parqué de l’autre côté de l’Acropole et donc remonter sur les pentes de l’Acropole et pour ce faire, nous avons découvert le mignonnet quartier d’Anafiotika, les murs blancs, les volets bleus, les escaliers sur lesquels les tavernes sont installées et les marches qui servent de siège. Ne nous leurrons pas, c’est très touristique mais vraiment joli et en plus, il y avait des chats partout (<3). Un sandwich plus tard, nous nous sommes promis de revenir visiter les autres monuments du centre avant de regagner nos pénates, histoire de réviser pour une fois l’éthymologie latine de cette expression qui fait référence aux dieux romains de la maison, chargés en particulier de protéger le feu du foyer où l’on prépare le repas.