L’Islam s’appuie sur 5 piliers : la profession de foi pendant laquelle le musulman déclare qu’il n’y a qu’un DIeu, Allah, et que Mohammed est son messager (prohète), la prière (5 fois par jour), le jeûne pendant le mois du Ramadan, le soutien aux pauvres par le don de 2,5% de sa richesse et enfin le Haj ou pélerinage à la Mecque.

Le Haj est un acte de dévotion particulier qui n’est réalisé qu’une fois au cours de la vie si la personne en est capable et en a les moyens financiers car il n’est pas possible d’emprunter pour cela. Pendant ce périple,  les pélerins, quels que soient leurs origine, couleur, genre ou âge, se rendent à la Mecque pour effectuer les actes et les rituels tels qu’ils furent exécutés  par le Prophète Mohammed pour rendre hommage aux sacrifices et à l’obéissance du Prophète Ibrahim, le Père de l’Humanité. Pendant 5 jours, tous les croyants, près de 2 millions cette année, doivent vivre dans un climat de tolérance, d’harmonie et de paix. Les hommes portent un vêtement simple blanc, le ihram, et cette unité d’habillement renvoie à leur égalité aux yeux de Dieu.

La Kaaba est le coeur de ce rassemblement de plusieurs millions de personnes. Cette fameuse structure en forme de cube est considérée comme la première maison du culte sur Terre. Elle se trouve près du Mont Arafat sur lequel Adam et Eve se sont rencontrés. Parmi les différents rituels à réaliser, les pélerins doivent tourner autour de la Kaaba, se rendre au Mont Arafat sur les lieux du dernier sermon du Prophète Mohammed ainsi que marcher entre les 2 collines Safa et Marwa près de la Kaaba.

Le Haj se déroule pendant le 12e mois du calendrier islamique Dhul Hijjah et se termine par le sacrifice d’un agneau, marquant ainsi Eid Al-Adha.

Au delà des considérations religieuses, le Haj est un événement qui rassemble des millions de personnes et nécessite une logistique importante de la part de l’Arabie Saoudite avec par exemple un site avec 45 000 tentes ignifugées, 100 000 hommes pour assurer la surveillance et la sécurité ou 20 000 bus pour transporter les pélerins vers Mina. Les autorités saoudiennes ont d’ailleurs annoncé que le nombre de pèlerins était inférieur à celui des années précédentes, un fait certainement en lien avec la crainte du MERS-Coronavirus bien qu’aucun cas n’ait été détecté pour le moment parmi les pélerins.