Cela faisait 15 jours que c’était programmé et marqué dans les agendas. Une semaine auparavant, les mails ont commencé à fuser pour se préoccuper de l’organisation et en particulier de celle consistant à nourrir 16 personnes. Affaire rondement menée, sans que les Mâles associés n’y soient allés y mettre le nez de leur souris. Que nenni, dès potron minet (bon d’accord, 11h30), nous sommes au point de rendez-vous, même pas en retard en ce qui nous concerne (exploit donc !). Retrouvailles, embrassades et bilan des contributions de chacun jusqu’à l’effroyable découverte : l’oubli du bois pour le BBQ ! S’ensuit alors un déchaînement des Mâles devenus moqueurs jusqu’à ce que la partie féminine menace de représailles directement sur les victuailles ce qui conduit à une prudente retraite de la part des Mâles, soucieux de ne pas se voir privés des brochettes du BBQ qui attendaient patiemment dans la glacière. Yalla, direction le désert et Fossil Rock, notre première sortie de la saison. Enfin !
Premier arrêt sur la piste : dégonflage de pneus et lâcher de fauves ados dans les dunes avoisinantes. Quelques minutes plus tard, la réserve de bois mort amassée aurait suffi à cuire un agneau… La partie féminine, rancunière, ricane de concert… « Et alors, il y a en a du bois »… La partie mâle continue, imperturbable, de dégonfler les pneus.
Bon fini de rigoler (enfin surtout moi) et début du dune-bashing (modeste). Comme à mon habitude, je suis agrippée à mon fauteuil pire qu’une moule à son rocher, les doigts crispés sur la portière…Tout se passe à merveille, mon Mâle personnel gère, la voiture ronronne. Je respire quand j’y pense, ma fille me taille une réputation de trouillarde (pas totalement usurpée il est vrai), bref, on conduit dans le désert. C’est beau les dunes.
Deuxième arrêt quelques minutes plus loin : escalade de rochers à la rencontre des fossiles, émerveillement personnel devant la vue, les formations rocheuses, les dunes (je vous ai parlé de cette accumulation de grains de sable ? ) au loin, les fossiles sous mes pieds. En face de nous, un parapente qui fait des folies le long de la paroi et un engin hélico-propulsé conduit par un inventeur russe nous distraient quelques instants des merveilles minérales. Minérales ? mais pas que, au détour d’un rocher, quelques buissons et au pied de l’un d’entre eux une magnifique Orobanche (O. cernua pour être précise), une tache de couleur sur le sable orange du désert.
Re-départ, re-crispage de mains, re-apnée, re-quelques dunes (je vous ai parlé des dunes non ?) et… découverte du spot à pique-nique : nous sortons le matériel adéquat, la table, les fauteuils, le BBQ et puis la nappe, parce que mijaurée des dunes peut-êtres mais stylée de la table de camping malgré tout. Nous perdons d’un coup 9 enfants partis à l’aventure crapahuter dans les rochers à la découverte de fossiles (encore) et de cristaux. Pendant ce temps-là, le BBQ fonctionne à merveille, certainement grâce à ce très efficace bois mort. On grignote, on papote, on rigole (beaucoup), on grignote. Le vent a décidé de s’inviter et les saucisses seront finalement un peu croustillantes mais ce ne sont pas quelques grains de sables qui font peur aux estomacs affamés. Il fait presque frais, c’est normal c’est l’hiver.
Les crudités font trempette dans le hoummous, les brochettes sont tendres à souhait, en face de nous la dune (ah oui encore une) qui ondule, au fond le ciel bleu et les rochers pour seul relief. L’après-midi s’écoule, le gâteau aux pommes est bien entamé, la lumière s’adoucit, il est temps de rentrer. On replie nos affaires, on ramasse nos poubelles et on remonte dans la voiture. Plus que quelques dunes (vous en aurais-je déjà parlé de cette formation de grains de silice ?) et ce sera fini. Des grains de sable plein les chaussettes et les sièges de ma voiture (oui, la mienne, celle que JE devrai aller nettoyer), la peau qui tire et les cheveux emmêlés, nous regagnons la civilisation.
Arrivés à la maison, le déshabillage se fait à l’extérieur, je balaie l’équivalent d’une demi-dune (plate cependant, la dune) devant la porte d’entrée, la douche ne sera pas de trop. La journée est déjà finie, elle était belle, elle était douce, elle était joyeuse, elle était amicale. Le désert c’est beau, et encore plus beau avec les amis !
Je lis votre message assise au chaud dans un Starbucks à Paris. Ici il fait 2 petit degré et un vent glacial. Je suis tout d’un coup transportée dans le désert avec vous et vos amis. Comme cela doit être beau et impressionnant ce paysage de dune. Fascinant, mystérieux et un peu croquant aussi !!!
Merci pour ce petit moment de chaleur.
Peut-être que cette année, nous irons nous aussi voir ces belles dunes lors de notre prochain passage à Dubai.
Au plaisir de vous lire, Helene.
Merci !
Mais ils sont où les fossiles????