ι … comme ιώτα

2018_03_25_Delphes_124654Le ι, ιώτα, c’est la plus petite lettre de l’alphabet grec, même pas un point pour se grandir un peu. Un trait tout simple, à peine une virgule qui aurait pris de la hauteur qui marque, comme le  η définit le féminin, le genre neutre dont le iota décore la fin de certains mots, leur offrant une bienveillante position entre masculin et féminin.

Au delà de cette particularité grammaticale, le iota, aussi minuscule qu’il soit, n’a jamais varié  et bien au contraire a imprimé sa marque dans l’évolution du grec vers sa version moderne puiqu’il est le responsable du iotacisme dont la définition exacte est : « évolution d’une voyelle ou d’une diphtongue vers le son [i] ».

En gros, le « i » l’a emporté sur nombre de sons qui, en grec ancien, avaient chacun leur propre écriture… Aujourd’hui, η, υ,ει, ηι, οι, υι, tout ce petit monde se prononce « i », comme le iota d’origine. Droit comme un i, le iota mène son monde phonétique à la baguette, empereur alphabétique sans conteste d’un troupeau de voyelles soumises.

Cet article a 2 commentaires

  1. Bonnet Blanc

    Comme un point sur le i, le texte avec ces chouettes paragraphes est parfait. Pas de iota qui tienne

    1. Expatographies

      Je t’avais promis !

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