En avril, c’est un peu tôt pour les îles car on ne peut pas vraiment se baigner sauf si l’on compte raffermir ses chairs dans des liquides extrêmement froids – on parle ici de températures de l’eau de mer aux alentours de 17C c’est-à-dire totalement incompatibles avec ma pratique de la baignade. Une fois de plus, à mon grand plaisir, nous sommes donc repartis sur le continent explorer l’un des doigts du Peloponnèse, celui du Magne, réputé pour sa magnifiscence (rien que ça), ses paysages sauvages, ses plages (ahem donc). Nous avons parcouru la péninsule du Nord au Sud sur 6 jours (trajet compris depuis Athènes) avec un rythme bien tranquille qui nous a donné toute latitude pour traîner sur des plages paradisiaques ou faire des randonnées impromptues.
Jour 1 : nous partons en direction de Kalamata, la cité de l’olive, pour rejoindre Kardamili, la porte d’entrée du Magne. Nous y déjeunons dans une taverne au cadre idyllique, des tables dans un jardin à l’ombre des oliviers avec la mer juste derrière, juste au nord de Kardamili. La plage de galets blancs nous attire le temps d’y boire le traditionnel freddo du Mâle (un thé pour moi) et d’y faire quelques ricochets dans l’eau turquoise. Le temps s’étire déjà, les vacances ont le bout goût de débuter sous un soleil flamboyant.


Nous avons ensuite mis le cap sur Areopolis, la ville d’où a été initiée la guerre d’indépendance grecque en 1821 sous l’impulsion d’un des seigneurs de l’époque, Petros Mavromichalis. La ville s’organise autour d’une place centrale à partir de laquelle on part déambuler dans les petites rues bordées de maisons en pierre (la pierre est une constante dans le coin) pour y admirer les églises ou les tours caractéristiques du Magne. C’est l’une des plus jolies villes (habitées) de cette partie du Magne à mon humble avis. C’est aussi l’une des plus grandes à l’exception de Gytheio, mieux vaut y faire quelques courses parce qu’ensuite les boutiques se raréfient sacrément, tout comme les pompes à essence.
Après avoir visité une boulangerie et une épicerie, histoire de se prévoir un petit pique-nique, nous sommes repartis en direction d’Oitilio dont la principale caractéristique est d’être le village d’où est partie une colonie de grecs fuyant les Turcs en direction de la Corse. Ils y fondèrent un village. Celui-ci s’appelle Cargèse et j’y ai passé, enfant, de belles vacances. Il aura fallu un voyage dans le Magne, 35 ans plus tard, pour que je comprenne enfin la raison de la présence dans cette toute petite bourgade de cette église orthodoxe finalement un peu incongrue à si peu de distance de l’église catholique .
Dans un grand élan d’anticipation, nous avions planifié une promenade pour rejoindre le fort de Kefala qui garde la baie d’Oitilio mais à la vue de la montée qui nous attendait et de la rébellion adolescente nécessairement associée, nous avons finalement rejoint les lieux en voiture et escaladés sur les murs du fort dont il reste peu de choses pour profiter d’une vue imprenable. Quelques pitas trop grasses plus tard, nous avons installé nos quartiers sur la plage de Neo Oitilio, histoire de prendre un café face à la mer avant de regagner Limeni pour la soirée.

La faim se faisant sentir, nous nous dirigeons vers le petit port de Gerolimenas dont l’activité fébrile nous assaille un peu après notre solitude minérale sur le Cap Tigani. Les tavernes s’alignent le long du port, l’eau est superbe mais l’agitation du lieu contraste durement avec notre promenade bucolique. Nous choisissons une taverne au hasard qui s’avèrera remporter, haut la fourchette, la palme du service le plus lent de Grèce. L’après-midi est donc bien entamée lorsque nous reprenons la route en direction de Vathia, LA perle du Magne, un village fortifié abandonné en haut d’un promontoire. Le tour en en est rapidement fait, les maisons sont belles mais pour beaucoup en cours de déliquescence. Il règne dans le village une atmosphère un peu triste. C’est finalemen en quittant Vathia vers le sud que sa beauté devient spectaculaire. De la route, les bâtiments en pierre se découpent, face à la mer, sur le fond des collines environnantes.

rebrancher sur le wifi de l’hôtel se reposer, nous atteignons Porto Kagio après une route, elle encore sublime avec des falaises plongeant dans la mer et des baies aux contours doux qui apparaissent au détour d’une découpe sauvage des rochers. Porto Kagio, c’est le bout du monde La route, c’est la plage et évidemment elle est à sens unique, il faut juste faire attention aux parasols des 3 tavernes. La lumière dorée du couchant appelle à la promenade, c’est comme pour l,apéro, nous sommes faibles, nous cédons à la temation. Nous finissons donc notre journée en regardant le soleil se coucher depuis le phare qui garde la baie dans laquelle seuls quelques voiliers viennent mettre un peu d’animation. Le soir, nous dînons à la taverne conseillée par notre hôte. Le poisson est tout frais et la chortopita, absolument délicieuse, sans une once de graisse dont, après 3 jours de taverne, notre foie commence à se lasser !
… Bientôt la suite… Stay Tuned…
Informations pratiques :
- Vasilios Apartment Hotel (Limeni)
- Taverne O Takis (Limeni)
- Hébergement Porto Kale (Porto Kagio)
- Taverne Porto (celle avec le canon devant !)



Merci beaucoup pour ces visites imagées. Nous aimons beaucoup aussi la nouvelle politique de paragraphes de votre blog.