Au même titre que pouvaient l’être des vaches en France, les chameaux font désormais partie de notre horizon. Nous n’en sommes pas encore arrivés au point d’en avoir un dans le jardin car l’animal, certes attachant, n’en est pas moins un peu encombrant, un peu odorant et un peu bruyant. S’il est vrai qu’il est rare d’en voir en pleine ville sauf à croiser sur la plage du côté de JBR ou près du quartier de Bastakiya, ils sont présents dès que l’on s’enfonce vers le désert. Entravés pour réprimer toute velléité de fugue, ils broutent on ne sait quoi dans les dunes naissantes qui entourent les camels farms de la région. A dire vrai, ils me font un peu peur – trop grands, trop imprévisibles, trop grandes dents pas lavées aussi – mais j’aime leur nonchalance, leur air snob que leur donne leur lippe élastique, l’air doux de leurs grands yeux aux cils démesurés. J’aime moins en revanche que les chameaux soient soupçonnés d’être porteurs du virus du MERS (Middle East Respiratory Syndrome). Celui sur la photo était en compagnie de centaines d’autres congénères aux dernières courses de la saison au camelodrome d’El Marmoum, en avril dernier. Stoïque, apaisé, si calme dans l’excitation palpable de la compétition…
Ici à Riyadh, l’épidémie guette dangereusement, le gouvernement saoudien déconseille vivement de s’approcher des dromadaires, boire leur lait et manger leur viande 🙁
Flute, moi qui n’ai pas encore eu le temps de goûter la viande !
C’est une viande délicieuse faible en cholestérol, le must, le jeune dromadaire nourri exclusivement au lait maternel :-). Les puristes(et les éleveurs) crient au scandale , mais franchement mieux vaut prévenir que guérir où plutôt mourir dans ce cas ci….