A Dubai, j’aime #4

Kite FestivalÀ Dubaï j’aime :

– avoir un peu frais le matin, mettre un jean sans même avoir à transpirer, mettre des chaussettes et un petit gilet, m’emmitoufler dans une écharpe. So exotic… Pour une fois que l’hiver est ma saison préférée…

– me réveiller avec comme seule perspective météo le ciel bleu, la journée de pluie annuelle s’étant déroulée la semaine dernière, j’y ai d’ailleurs fait sensation avec mon parapluie orange. Je pense, en toute modestie, être la seule personne à sédimenter 7 à 8 parapluies dans mon placard, vestiges désorientés et vains de 3 années de douches tropicales quasi-quotidiennes.

– faire mon footing sur la plage, ramasser quelques coquillages pour compléter la collection, essayer d’identifier cet oiseau qui s’envole à mon passage, revenir l’âme bleue turquoise, le sable blanc dans mes baskets.

– me jurer, en voyant les coureurs passer quasiment à ma porte, que l’année prochaine, l’année prochaine c’est sûr, je participerai moi aussi au Dubai Marathon et essuyer une petite larme car je sais que sans ma gazelle et mon caribou, ma motivation n’est rien de plus qu’un grain de sable sur le dos d’un chameau.

– continuer à nouer des liens, doucement, tranquillement avec des gens que l’on connaissait mal. Boire un coup, partager un repas, rigoler comme des andouilles sur des blagues idiotes, passer un bon moment.

– travailler, beaucoup trop certes, mais retrouver une certaine fonction sociale. Galérer, faire et refaire, lire et relire, trouver encore des erreurs ou des étourderies (cerveau de moineau parfois), bosser mais me consoler avec un mot gentil dit en réunion, un sourire timide et la certitude de la naissance de la confiance.

– attendre nos prochaines sorties dans le désert, penser au menu, imaginer y manger un foie gras home made. So décadent, donc so indispensable.

– me faire mal au coup à regarder des cerfs-volants dans le ciel de Dubai, le bruit des vagues comme bande son et Burj Khalifa comme toile de fond, histoire de lâcher mon ordinateur et de passer du bon temps avec mes fils, ma fille jouant à fond la Drama-Teen désabusée.

– planifier, dans ma tête, des tas de week-ends à Abu Dhabi, en Oman ou ailleurs et puis ne rien faire. La prochaine fois, on le fera, c’est promis. Promis.

Par contre, je n’aime pas trop :

– qu’on coupe les arbres le long d’Al Wasl Road pour permettre la réalisation d’un projet titanesque incluant la création d’un canal vers la mer. Démesure toujours…

– qu’on ferme la plage pour je ne sais pas trop quoi, pour le même projet que le point précédent. Démesure encore…

– qu’on empêche mon fils de faire de la trottinette sur la toute nouvelle corniche le long de la mer sous prétexte… Sous prétexte de quoi d’ailleurs ? mais la police de la plage veille à remettre à leur place les chauffards de 5 ans dont le plus grand crime est d’avoir les jambes fatiguées par plus d’1 km de marche.

– cette imminence absurde et incongrue qui me voit aujourd’hui à J-13 de vacances à la neige ! A la neige, moi qui déteste le froid, les flocons, le gel, le givre et toute température inférieure à 25C. Je dois trier mes pulls qui n’ont pas vu la lumière depuis 5 ans, les laver pour éviter de se balader sur les pistes avec une magnifique odeur de moisi. En attendant, je procrastine, dans l’espoir fou que la Terre change brusquement d’orientation et que les Alpes passent dans l’hémisphère Sud… J’ai cependant peu d’espoir.

Cet article a 3 commentaires

  1. o4vents

    King boy conduisait en état d’ivresse de cookies ????

    1. Mots d'ici et d'ailleurs

      La flèche, on l’appelle ! 🙂

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