La rentrée est passée, l’excitation de la reprise est retombée et finalement, comme toujours, on attend avec impatience les prochaines qui sont d’ailleurs (et heureusement) planifiées. Pour l’heure, je garde en mémoire celles qui viennent de s’écouler, en France comme d’habitude, un peu moins insouciantes et plus studieuses que les précédentes. La France désormais, ce n’est plus vraiment chez moi même si c’est censé l’être et je l’observe avec un œil différent, nettement plus distancié. J’y vois des défauts là où je n’en devinais aucun il y a quelques années et, à l’inverse, certains avantages me sautent désormais aux yeux. J’y assiste, impuissante, aux désespérantes péripéties politico-mélo-dramatiques et je ressens un malaise global qui m’inquiète. Qu’y faire, à part au travers des mots que j’écris ici, me souvenir des belles choses ? La France, cette année pour moi, ce fut :
- revoir le Rhône et la silhouette de Fourvière, les fenêtres à corniche et les murs grisés par la pollution. Revenir 20 ans en arrière à une période où n’existait que l’avenir, où le passé n’était que l’enfance et ses petites beautés. Nostalgie quand tu nous tiens même si je veux soigneusement oublier qu’à l’époque je portais des chaussures jaunes et des jeans taille haute avec des revers (mode des années 90, vade retro satanas !).
- rouler le long des autoroutes et voir défiler le damier vert et jaune de la campagne ponctué de clochers et de châteaux, voir défiler le terroir au rythme des changements de robe des vaches, expliquer la vigne, le maïs, la luzerne et le blé avec ses balles blondes
- remettre du relief dans mes yeux en accrochant mon regard aux montagnes du Vercors et des Alpes
- râler de la pluie qui s’ est un peu trop invitée dans nos vacances mais finalement n’en être que peu contrariée parce que le ciel bleu m’attendait ailleurs.
- entendre le Mâle ronchonner des kms que je lui impose en sillonnant la France mais passer des journées merveilleuses avec ceux qui sont d’habitude si loin.
- retrouver les êtres qui nous sont chers et reprendre la conversation là où elle s’était arrêtée. Rire encore et toujours des mêmes choses et trouver que non, décidément, nous ne changeons pas (toujours aussi beaux) sauf nos enfants qui, eux curieusement, grandissent alors que nous ne vieillissons pas (j’ai 28 ans non ?).
- rater quelques rendez-vous de retrouvailles en se promettant que l’année prochaine on s’organiserait mieux.
- rire des blagues de Josiane, de ses bobos récurrents et de sa boîte de pansements géantes, me découvrir à ses côtés une vocation de décoratrice d’intérieur (ou pas).
- habiter pour quelques temps une petite maison à l’orée du bois et nous prendre pour la famille Ingalls, les pins en plus et le chapeau en moins. Le Mâle n’a pas voulu couper du bois mais il a fait un BBQ… Maintenant on l’appelle Charles (OK nous ne vieillissons pas mais seuls les plus de 40 ans comprendront ces allusions à une série culte que nous dévorions enfants).
- aller sur des plages avec beaucoup de gens dont des tous-nus et des poitrines exposées, deux espèces que je croyais disparues en cette ère de croisade contre le cancer de la peau et que visiblement la sélection génétique n’a pas toujours favorisées sur le plan esthétique.
- regarder la télé (et pas TV5 Monde !), faire découvrir Fort Boyard (oui, je sais, pas glorieux) aux enfants qui en sont désormais dingues et mesurer le gouffre qui nous sépare de certaines émissions où le QI est inversement proportionnel à la taille des talons ou, au contraire, en rapport direct avec la micro-longueur de la jupe.
- trouver paradoxalement que les Français conduisent bien et découvrir que mon pied est muni d’une mémoire puisqu’il a cherché pendant plusieurs jours, à notre retour, la pédale d’embrayage sur la voiture qui, elle, est automatique.
- faire une cure de France Inter et d’émissions éclectiques depuis Michel Berger jusqu’à la sonde Rosetta.
- retrouver les cloches et, finalement, trouver que l’angélus à 7.00 c’est pas si terrible par rapport à l’appel à la prière du lever du jour.
- apercevoir une biche à l’orée du bois comme un gracieux cadeau, cueillir des mûres aux ronciers des chemins, revenir en courant sous une averse perfide et se consoler en mangeant le gâteau subséquent encore tiède de la cuisson.
- avoir des rêves de maisons anciennes nichées dans la campagne qui deviendraient maison d’enfance pour nos descendants qui manquent d’ancrage géographique et puis se dire qu’à quoi bon une maison qui ne vivrait que quelques semaines chaque année ?
- faire et défaire des valises qui au fil des semaines ont enflé du poids des livres et de la connaissance.
- manger trop de saucisson et boire trop d’apéros ce qui curieusement a eu un effet rétrécissant sur mes vêtements…
- partir le cœur un peu serré comme toujours, laisser les uns et les autres, revenir vers notre chez nous et notre quotidien ensablé. Espérer qu’à leur tour des visiteurs viendront se faire de jolis souvenirs avec nous. A bon entendeur salut !
Un petit coucou de France ou il fait tres froid ce jour. j’apprécie vos posts !
J’envisage une expatriation aux Emirats, j’ai deja parcouru les Emirats. Je connais Dubaï pas parfaitement mais je me repère.
Je viendrai a Dubai d’ici 3 semaines, j’aimerai rencontrer des expatriés afin d’en savoir un peu plus sur les conditions d’expatriation, le vécu de chacun.
Je vous laisse le soin de revenir vers moi par mail si vous etes disponible.
Bonne continuation. Alex GIGI
Alors que nous sommes à l’heure de la sélection des photos pour l’album « Dubaï & Oman 2014 », nous replongeons avec plaisir dans les saveurs de l’Orient encore fraiches à nos papilles : Dattes fourrées, Lemon & Mint et Petit Déjeuner Emirati sur la plage…
Ce post en guise d’ « Approved & Certified » pour le séjour Dubaï + Oman concocté grâce aux conseils avises de Sylvie ! Et même avec adoleschiantents ce voyage a été une parenthèse enchantée pour grands et petits au pays de Sinbad, bien diffèrent de notre moite Asie du Sud Est…
Toutes les informations et conseils sont excellents du hiiiiiii! des chameaux (ce sont des dromadaires) aux wadis lumineux… Je rajouterai que pour tout Male en vacances qui se respecte qui doit donc affronter le grève du rasoir mais qui souhaite cependant rester digne comme un Omani, un passage par un Barbershop est un must absolu : hiiiiiiiiii un barbershop !
Encore Mille et une fois Choukran
Merci les Krouchs ! Quel bonheur c’était de vous re/avoir ! Je trinque lemon mint avec vous. Big bizzzzz.