A Dubai, j’aime…

 

2014_06_02_MI

A Dubai, j’aime…

– rouler sur Beach Road quand elle devient Al Sufouh Rd et que tout le monde ignore ce nom pour l’appeler « La route des palais ». De grands murs cachent des splendeurs supposées et cette ignorance ne laisse que plus la place à l’imagination et à la possibilité de se croire dans les Contes des Milles et une Nuits.

– aller manger sur la plage du Jumeirah Beach Hotel et m’en mettre mettre plein les mirettes de la silhouette racée de Burj El Arab qui tranche sur le ciel bleu. Me dire que son architecte est un génie. Avec celui de la Infinity Tower aussi…

– rentrer en fin d’après-midi et voir le globe rougeoyant du soleil se diriger vers l’horizon. A chaque fois, je m’émerveille de la perfection de ce spectacle, moment de pure poésie naturelle au dessus d’un univers urbain.

– voir les abras sur le Creek dans Bur Dubai et me représenter ce que pouvait être le Dubai d’avant les buildings et les banques, celui qui alors avait son centre économique autour du Creek et une activité commerçante fourmillante.

– comprendre quelques mots en arabe au détour d’une conversation entendue à la volée et me dire que pour être d’ici, il me reste encore beaucoup d’efforts linguistiques à faire.

– aller faire mes courses à UnionCoop, acheter des mangues Alfonso parce que c’est la saison et des tomates des UAE, sales et parfois biscornues mais mûres à 5 AED le kg au lieu des tomates insipides hollandaises, aseptisées et calibrées qui ont déjà fait des milliers de kilomètres et plombent mon budget alimentaire.

– aller à la plage comme on y irait faire un tour dans le jardin. Ramasser des coquillages et les voir remplir progressivement le grand vase transparent que j’ai acheté à cet usage. Le temps passe, on le mesure en hauteur de coquillages.

– et les falafels, aussi. C’est bon les falafels. Et aussi les manakeeshs au zatar  et aussi le baba ganoush et aussi le taboulé au persil… Bref j’ai grossi.

Mais à Dubai, je n’aime pas :

– sortir à l’extérieur et être assommée par la chaleur dont les habitués m’annoncent qu’elle n’est encore rien comparé à ce qui nous attend en juillet et en août. Telle une grillade en devenir (je n’ai pas dit saucisse ), je teste, dans ma chair, le sens littéral de la brûlure du soleil qui, associée aux 42-43C, rend toute velléité d’expédition en plein aire totalement incongrue, voire dangereuse.

– vivre dans l’air conditionné (Cf supra) qui, sous ce climat, n’est pas un luxe mais une nécessité. Toutes mes convictions écolo sont mises à mal… Heureusement le tri sélectif qui vient d’être créé à notre porte atténue un peu ma culpabilité environnementale et puis, au lieu des sacs plastiques, je prends mon panier pour aller faire les courses, ça compte non ?

– conduire et devoir être sur mes gardes en permanence pour éviter les conducteurs dont les pratiques sont au mieux inciviles et souvent dangereuses. Pour certains, la route est une arène mais moi je n’ai pas l’âme d’un gladiateur, surtout lorsque mes enfants sont à l’arrière.

– lire le journal gratuit distribué à ma porte tous les matins et qui ne donnent que des informations horribles de condamnations, de morts d’enfants ou d’accidents de la route.  A la place, je regarde Facebook en buvant mon thé mais franchement, entre les posts météos des uns et les week-ends des autres, est-ce réellement mieux ?

– la culture des shopping-malls ce qui est évidemment un paradoxe dans un pays qui en a fait un enjeu touristique. Moi qui suis la pire des shoppeuses, je ne peux concevoir un après-midi de week-end à arpenter les allées d’un mall à moins d’y être obligée par l’une des 3 conditions suivantes : vêtir un mouflet/aller au cinéma/tester un restaurant (et encore…). Quand je pense que certains font cela par plaisir et même pendant la semaine !  Ceci étant dit, ma CB (et le Mâle) ne m’en sont plus que reconnaissants !

– l’odeur des shishas. Certes une tradition locale mais franchement, sur celle-ci je passe mon tour. Parfum fraise ? Non mais, beurk quoi !

Cet article a 6 commentaires

  1. tatie des iles

    pourtant j’aime bien la shisha à la fraise

    1. Mots d'ici et d'ailleurs

      😛

  2. MarieT

    Ben moi j’aime tout meme les cotes negatifs…si…si….!
    😀

    1. Mots d'ici et d'ailleurs

      Vraiment tout ?! Même les queues de poisson des conducteurs pressés ?!

  3. Valentine la voisine

    Ça donne envie de venir !! (Les spécialités culinaires surtout ;-))

    1. Mots d'ici et d'ailleurs

      Viens !

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