La Messénie c’était comment ?… C’était l’année dernière en 2016, 4 jours de vacances fin août. Vous remarquerez donc que j’accuse un léger retard dans le récit de nos aventures mais au moins, ce sera tout frais pour ceux qui décideraient d’aller voir comment c’est du côté de chez Swann Méthonie. Pleine d’entrain, j’avais décidé que fin août, juste avant la reprise de l’école alors que le Mâle se rafraîchissait au frappé dans son bureau, nous irions prendre quelques jours de vacances au bord de la mer dans le Peloponnèse. Surfant allègrement sur la vague de l’actualité, je m’étais dit que puisque Rio avait les Jeux, moi j’irai en voir le berceau à Olympie. J’ai farfouillé sur le net et ai épluché Google Maps pour me rendre compte que 4 jours là-bas ce serait beaucoup trop car il n’y a pas grand-chose autour. Comme j’avais la flemme de réserver deux hôtels je suis en constante recheche de la réduction de mon empreinte carbone en limitant les déplacements, j’ai décidé que nous irions voir un peu plus au sud la Messénie. Re-Google Maps, re-booking.com, direction la grande plage de Costa Navarino (et non l’hôtel du même nom, bien au-delà de notre budget!).
Jour 1 : nous sommes ignares mais nous nous soignons et nous apprenons, en visitant le Neo Kastro de Pylos, que la baie de Navarino a été le lieu d’une grande bataille navale en 1827 entre la flotte turco-égyptienne et les puissances soutenant la Grèce qu’étaient les Français, les Anglais et les Russes. Je vous passe les détails mais en gros les Ottomans se sont faits massacrer, ont battu piteusement en retraite et cette défaite marque un pas décisif vers l’indépendance de la Grèce en 1830. De manière plus prosaïque, il paraîtrait aussi que le commandant de l’armada victorieuse ordonna, en guise de récompense, de donner le lendemain aux soldats un plat amélioré par rapport à l’ordinaire, fait de mouton, de pommes de terre et de navets. Ainsi serait né le célèbre navarin d’agneau, le nom ayant fait l’objet d’un jeu de mot (douteux si vous voulez mon avis) entre navet et navarino (source). Vue l’absence flagrante de ce plat dans les cartes des tavernes, soit l’anecdote est erronée, soit les soldats n’ont pas aimé !
Juste à côté de Pylos, nous visitons le palais de Nestor (13e s. av JC), site fermé depuis 2013 et qui venait juste de rouvrir. C’était un signe, nous ne pouvions pas ne pas y aller puisqu’il paraît que c’est l’un des palais mycéniens les mieux préservés de Grèce. Ne nous emballons pas quand même, ce n’est pas non plus Versailles mais il reste les bases d’un certain nombre de murs, une salle du trône, de nombreuses jarres et même le système d’égoûts de l’époque, le tout protégé par un grand toit et avec pas mal de panneaux explicatifs (qu’on n’a pas tous lus parce qu’on avait un peu la flemme).

Jour 2 : Avides de culture, surtout nos adoleschiants vous vous en doutez, nous partons visiter la petite ville de Méthonie et surtout sa forteresse. Il fait une chaleur de bête à l’intérieur du fort et en passant près des herbes hautes, je me fais piquer par une sale bête à ce jour restée inconnue et introuvable. Je souffre atrocement, je me plains abondamment auprès du Mâle qui s’en fiche. Il jette un oeil à mon pied, ricane doucement et me dit que si j’ai vraiment trop mal, je ne serai pas en mesure de prendre l’apéro au bord de la piscine. Les grandes douleurs étant censées être muettes, je décide alors de me taire. Incomprise de mes semblables (drama-queen forever), je poursuis en claudiquant la visite du fort qui se révèle être très bien conservé et tout à fait charmant. Comme nous n’avons pas eu notre dose de vieilles pierres, nous déjeunons au pied de la forteresse dans une taverne qui se dresse directement sur la plage.

l’ouzo la chaleur, nous décidons ensuite d’aller prendre le frais à Polylimnio, un ensemble de bassins et de cascades cachés au milieu de la verdure. Après quelques minutes de marche, nous découvrons un petit torrent qui se déverse dans des vasques naturelles. Nous avançons jusqu’au point où la tong devient un handicap majeur dans notre progression. L’eau est verte et douce, BEAUCOUP plus fraîche que la mer. Après le littoral typique grec, j’ai l’impression de me retrouver dans les montagnes de mon Vercors natal. Le Mâle et la Drama-Teen goûtent l’onde fraîche pendant que le reste de la famille veille, depuis les rochers secs, sur leur sécurité avec dévouement.

Jour 4 : après toute cette intense activité, nous feignassons nous recentrons sur nous-même au bord de la piscine en alternant avec la plage en attendant de dégonfler tristement la bouée et le requin en plastique qui ont fait le voyage avec nous (au lieu de nos baskets car nous avons le sens des priorités).
La Messénie ? un gros coup de


