Rose et coquillage

J’aurais pu choisir la facilité et trouver un joli bougainvillée pour illustrer un rose, un rose qui aurait été vif, éclatant, pétant. J’ai préféré celui-là, doux, tendre comme l’intérieur d’un coquillage. C’était sur une plage, sympathique certes mais quelconque, à Oman, quelque part au nord de Muscat. Nous avions roulé toute la journée, nous venions de planter la tente. Le vent soufflait, il faisait un peu frais et les 4×4 vrombissaient. Je m’inquiétais un peu de notre futur sommeil mais finalement ce furent les mouettes les plus bruyantes. Sur le sable, alors que le soleil déclinait et que les pêcheurs avaient abandonné l’espoir de nous faire payer un tour de bateau, ces petits coquillages formaient un tapis, comme une offrande de la mer à je ne sais quelle divinité. Sous l’apparente douceur que donnait leur couleur, les aspérités des petites coquilles piquaient les pieds et j’aurais aimé tous les ramasser pour les examiner un à un. Tous si différents, tous si parfaits…

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