β, le bêta, est un filou car sous ses faux airs de B (lorsqu’il est écrit en majuscule), il se prononce « V » en grec moderne ce qui m’a donc permis de découvrir, dans un éclair de génie fulgurant quoiqu’un peu tardif, que Vassilis, un prénom grec très courant, était donc l’équivalent de notre français Basile ! Pourquoi Vassilis me direz-vous ? Figurez-vous qu’ici Saint Basile (Agios Vassilis, Aγιος Βασίλης) est très important puisque c’est l’équivalent du Père Noël et qu’il apporte les cadeaux pendant la nuit du Nouvel An. Les enfants, afin de préparer sa venue, font le tour des maisons pour chanter en s’accompagnant d’un triangle ou d’un flûte et récupérer au passage un petit sous ce qui ponctue la journée du 31/12 de coups de sonnette que, assez lâchement, nous avons pour une partie ignorés surtout quand les enfants en question avaient du poil au menton, le cheveu gras sous bonnet et la guitare comme instrument traditionnel. À Saint Basile, mort le 1er janvier 379, est aussi associée la tradition de la vasilopita (βασιλόπιτα), un gâteau que l’on doit partager et déguster à minuit. Le gâteau, très simple (recette ici par exemple mais il y a nombre de variantes toutes aussi authentiques les unes que les autres), se distingue surtout par la présence d’une pièce cachée dans la pâte avant la cuisson et qui est censée apporter le bonheur à celui qui la trouve. Pourquoi une pièce ? Une légende raconte que, lors du siège de Césarée, Saint Basile conseilla aux habitants de faire le don spontané d’une rançon à l’ennemi. Celui-ci, très embarrassé par ce cadeau, partit dans demander son reste, y compris même les richesses offertes. Du coup, Saint Basile se retrouva bien embêté pour redistribuer les bijoux à leurs propriétaires et il contourna la difficulté en cachant les objets dans des pains qu’il distribua à tous dans la ville. Le hasard faisant drôlement bien les choses, chacun retrouva son bien et depuis on célèbre cette distribution « aléatoire » par la vasilopita. Fous novateurs que nous sommes, nous avons testé le vassilipota brunch le 1er janvier car le 31 décembre à minuit, tradition française oblige (on ne peut pas non plus tout renier hein ?), c’était la bûche qui nous attendait !
Bonne année 2016 !
Bonjour, j’ai aimé vous lire sur Dubai, grâce à vous je me suis imprégnée de ma vie telle qu’elle pourrait être des septembre prochain. Votre écriture décalée et osée au sens positif mont fait passer de bons moments d’évasion mais aussi de ce que sera la réalité! Je vous souhaite de belles nouvelles aventures pour 2016! Pour nous pour l’instant c’est plutôt mais quelle école choisir? … et chose certaine, je continuerai à vous lire!
Merci de vos voeux. Bonne préparation d’installation et encore une fois merci de venir lire par ici !
C’est ça qui est sympa quand tu apprends le grec….et que tu parles français …tu as souvent des éclairs de génie ….ah…. Mais oui !!!! Mais si bien sûr !!! Dionysos par exemple c’est Denis!!
Denis ça fait beaucoup moins rêver !