Péloponnèse #1

A peine 2 mois de présence et des visiteurs potentiels commencent déjà à se manifester. Proximité avec la France, dépendance aux îles dont le nom finit en -os, chat-philie exacerbée, amour inconsidéré du poulpe, fétichisme de la colonne, addiction aux souvlakis,  que sais-je, les attraits de la Grèce sont nombreux et d’ici quelques semaines, je serai très certainement mise à contribution pour proposer et/ou guider nos touristes personnels dans Athènes ou un peu plus loin. Ne reculant devant aucun sacrifice, nous avons payé de nos personnes pendant les vacances de Noël pour aller reconnaître des lieux et imaginer des itinéraires extrêmement originaux pour que nos visiteurs repartent avec des étoiles dans les yeux (et des kilos sur les hanches, la taverne grecque étant un tantinet perfide).

Canal de Corinthe

Profitant d’un créneau météo favorable, nous avons donc filé, dès l’aube, tel Pégase, vers le Péloponnèse via le canal de Corinthe. Là où je voyais un simple point de passage sans intérêt, nous avons découvert un ouvrage impressionnant, à l’étroitesse soulignée par les parois abruptes. Voulu et commencé par Néron, il fut achevé au 19e siècle. Trois ponts le traversent et notamment un pont submersible (à Isthmia) que nous avons eu la chance de voir fonctionner car un bateau est passé juste à ce moment-là. De nos jours, le trafic est réduit car la plupart des bateaux de transport de marchandise sont trop larges pour passer. Certes c’est impressionnant mais on n’allait pas non plus y passer la journée et  nous avons bifurqué vers le petit lac de Limni Vouliagmenis, où nous avons trouvé des chats accueillants, des chiens amicaux et une taverne les pieds dans l’eau qui, aux beaux jours, doit certainement être bien agréable.

Un peu plus loin, à la pointe de Melagavi, les enfants commencent à râler car nous avons prévu le pique-nique (oui, oui au mois de décembre) à l’heure grecque (c’est-à-dire tard !) et les estomacs crient famine. Nous négocions la balade avant les chips. Bien nous en a pris car le lieu est idyllique : à nos pieds, le site archéologique d’Heraion, lui aussi les pieds dans l’eau (c’est le thème de la journée), est surplombé par une petite pointe sur laquelle nous crapahutons gentiment.  

Au loin, dans le bleu de l’azur, on distingue même dans la ligne d’horizon la tranchée du canal de Corinthe, la mer a une couleur fabuleuse et face à nous, la neige recouvre sommairement le sommet des montagnes. Olive sur le tsatsiki, un joli phare blanc et bleu occupe l’extrémité de la pointe, histoire de terminer la carte postale.

Un pique-nique plus tard, nous reprenons la route pour rejoindre Acrocorinthe, une ancienne forteresse qui domine la ville et la mer. Heure d’hiver oblige (fermeture à 15h), en suppliant le gardien, nous parvenons à obtenir 15 min pour la « visiter » au pas de course ce qui ne fut pas chose simple vu le dénivelé observé in situ et dont nous avons payé le prix en jérémiades désespérées de la Drama-Teen !

Prochaine étape au programme, ce sera Nauplie (Nafplio)… A suivre…

 

Cet article a 2 commentaires

  1. Titine

    Comment ne pas se laisser tenter par une escapade en Grèce, les paysages – et tes photos ! – sont superbes et tes descriptions viennent réveiller de vieilles envies d’ailleurs… La Grèce, c’est une bonne destination pour initier un enfant au voyage, non ?
    Une belle année à toute la famille et, qui sait, une visite en 2016 ?
    Bises.

    1. Mots d'ici et d'ailleurs

      ON vous attend alors ? 😉

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