Bédouin, un mot qui vient de l’arabe Badawiyin, « habitants du désert ». Bédouin, un mot qui revêt dans les Emirats un sens historique fort. Depuis quelques décennies et la découverte du pétrole, les tentes en poil de chameaux et les troupeaux de chèvre ont disparu mais les Bédouins font partie de l’héritage culturel des Emirats Arabes Unis. Les habitants du désert se déplaçaient en semi-nomades le long des routes menant aux différents points d’eau et oasis et de la connaissance des sources dépendait la (sur)vie de la famille et de la tribu et des troupeaux qui les accompagnaient. Entre chèvres et moutons, le chameau occupait une place à part : moyen de transport des quelques possessions ou de marchandises, fourniture de viande, de lait ou de fibres textiles, monnaie d’échange, les chameaux étaient une vraie richesse. Lorsque l’eau était au rendez-vous les nomades s’installaient. Forts de la connaissance ancestrale des réseaux d’eau souterrains, ils creusaient des puits et pratiquaient l’irrigation avec expertise pour produire la nourriture dont ils avaient besoin.
Les Bédouins étaient divisés en tribus dont les membres partagaient en général un ancêtre commun et conduites par un Sheikh. Les relations entre individus étaient régies par un fort code d’honneur et une extrême loyauté à l’égard de la famille, de la tribu et du pays. Certains fondements de la société des Bédouins, comme l’hospitalité et la générosité, continuent à caractériser le mode de vie des Emiratis qui se font une règle d’honorer leurs invités. Ainsi, à côté du faucon altier ou du traditionnel dhow, la cafetière en métal est un symbole des UAE et orne les pièces de 1 dirahm. C’est la cafetière ou dallah qui accueille encore aujourd’hui le visiteur en lui servant le café arabe au goût particulier de cardamome, servi avec des dattes. Impossible à refuser, cette collation est un cadeau ancien venu du désert et une plongée dans la tradition bédouine, finalement plus présente qu’il n’y paraît dans la moderne et urbaine Dubai.