Le week-ed dernier, après un tunnel de travail et de grippe entremêlés de 2 semaines, j’ai décidé qu’il était temps de prendre l’air, surtout que celui-ci est enfin agréable…
11h30 : les enfants rentrent de leur cours de natation, je les informe que nous partons de ce pas pour passer une eeeexcellente après-midi au Festival International de Fauconnerie d’Abu Dhabi. La partie adolescente de la famille me demande, d’un air las en levant les yeux au ciel d’ennui, ce qu’il y aura à voir. Je réponds « des faucons et j’espère aucun vrai… ». Le Mâle pouffe, les enfants le regardent étonnés.
11h31 : la partie adolescente a décidé, par principe, de ne pas venir. Par principe, la partie parentale affirme son despotisme et force la partie adolescente à venir. La partie adolescente s’enferme donc, par principe, dans un silence boudeur et affiche une mine de martyr. La partie parentale, par principe, l’ignore.
11h40: eau ? Check ! Biscuits pour le goûter ? Check ! Casquette ? Check ! Lunettes de soleil ? Check ! Pulls ? Check ! car oui c’est l’hiver ici. Les sacs sont prêts. Appareil photo ? raaaaah, pas chargé comme d’habitude ! Le Mâle part à la recherche du chargeur de batteries branchable dans la voiture (petit objet super pratique, lorsque l’on campe ou que l’on n’a pas de prises en accès facile).
11h45 : Le sac est bouclé. Nous partons.
12h00 : la marmaille crie famine, nous nous arrêtons déjeuner à Ibn Battuta. Nous mangeons local, donc chinois… Quelques tranches de peking duck plus tard, nous reprenons la route vers le sud.
12h30: tiens, il y a des palmiers sur le bord de l’autoroute, nous venons de passer la frontière virtuelle entre l’Émirat de Dubaï et celui d’Abu Dhabi.
13h15 : nous voilà arrivés, le lieu est assez calme, nous croisons nos premiers faucons sur les bras de leurs maîtres, les garçons sont invités à poser avec les oiseaux sur le bras. Le petit et le grand ont le sourire jusqu’aux oreilles. La Drama Teen quant à elle s’extasie devant les chiens Saluki juste à côté.
13h30 : nous errons au hasard jusqu’à trouver la « Family Area » qui s’avère être un havre de bonheur pour les enfants et même pour les parents car toutes les activités sont, une fois n’est pas coutume, gratuites. Notre petit ne se fait pas prier pour se fabriquer un écusson en forme de faucon, colorier un masque de tête de faucon, jouer au jeu des échelles sur le thème du Faucon. La séparation des tâches étant très stricte entre le Mâle et moi, je me colle littéralement à la tâche pour aider le King Boy pendant que le Mâle part à la recherche d’un thé vert pour moi.
14h00 : Une fois intégralement recouverte de paillettes et de feutres, je décide d’écourter la partie « Activités manuelles » pour aller voir l’arène et les faucons.
14h10 : un faux oiseau téléguidé vrombit dans le ciel. C’est une proie factice pour entraîner les faucons à la chasse. Une fois l’oiseau descendu en flèche par un faucon, des Autrichiens (International, on vous dit ce festival…) viennent jouer d’un instrument étrange à défaut d’être réellement harmonieux.
14h15 : ne me sentant pas d’humeur philarmonique, je vais errer dans les allées où chaque pays ayant une tradition de fauconnerie a un stand. La foule n’est pas très dense. Je croise une caméra et un micro qui m’intiment l’ordre de faire de la place. Je vois alors passer quelques hommes à l’air important, en gandourah, certainement des sheikhs.
14h30 : Il y a la tente de l’Angleterre, celle de la France, celle des Autrichiens. Il y a aussi celle des Mongols mais c’est une yourte. Elle est blanche. C’est mieux, je préfère les yourtes simples, les yourtes natures.
15h00 : C’est l’heure de la parade, les pays défilent un à un, la délégation arborant fièrement son drapeau, des habits traditionnels et un oiseau plus ou moins gros. Les Autrichiens paradent avec leur biniou (le Mâle me souffle qu’il s’agit d’un cor des Alpes). Je vois passer un mouton… Ah non, c’est la toque des Mongols qui ont quitté leur yourte (yourte nature donc…).
15h30 : après avoir fui les Autrichiens revenus jouer de leur biniou, je me faufile jusqu’au majilis où une troupe d’Emiratis a entonné un chant traditionnel. Deux lignes blanches, chaque membre avec une canne fine, entre les deux des tambours qui donnent le rythme. Le chant est lancinant, les hommes souriants, l’ambiance est rieuse. Je ne regrette pas d’avoir quitté les Autrichiens.
16h00 : l’heure du goûter. Les enfants sont déçus, il n’y a pas de yaourts. Je les envoie voir les Mongols… Sans succès, la blague ne fait plus rire que moi…
heureusement que les mongols ne se servent pas de cors des alpes sinon leurs yourtes ne seraient pas allégés lol