Les blogs, j’aime les lire mais si, en plus, les illustrations sont belles, j’aime encore mieux. A ce sujet, si l’on pouvait rendre illégaux 1) les photos de pieds 2) l’usage systématique de la faible profondeur de champ* 3) l’abus de prise de vue en plongée** 4) la combinaison des 3 premiers points, mes yeux et mon sens de l’esthétisme en seraient grandement soulagés, à bon entendeur salut ! De grands photographes comme Raymond Depardon, Willy Ronis, Franck Capa ou Marc Riboudont su tirer la quintessence de la beauté du noir et blanc à une époque où les moyens de retouche étaient plus que limités (prends ça dans la figure le moche filtre I***am !) mais moi, j’aime la couleur, la couleur crue de Martin Parr, la couleur vraie de Steve Mc Curry ou encore la couleur picturale de Pierre et Gilles. Orange, ce ne pouvait être qu’un orange, ma couleur préférée (le orange, c’est le nouveau noir, je vous dis !) pour débuter ce qui sera peut-être une série photo associant une image et une teinte particulière Pantone, tirée d’un coffret de 100 cartes postales elles-même issues du nuancier chromatique de cette incontournable marque de couleurs et dont je rêve un jour de faire un mur multicolore. Le Mâle en ricane d’avance, ne connaissant que trop mon penchant, au sens strict du terme, pathologique pour l’alignement non conventionnel des cadres et autres objets visuels. Ce n’est donc pas pour tout de suite et en attendant, j’ai décidé, dans la lignée du Pantone-Project de Paul Octavius, de mettre à l’honneur de temps en temps, une photo et une couleur qui lui correspond dans cet éventail de 100 teintes.
Cette dune, c’est l’une de celles qui se trouvent sur la bordure des Wahiba Sands, à l’est du Sultanat d’Oman. A notre arrivée dans le camp, le préposé avait bien tenté de nous vendre un peu de dune-bashing en 4×4, ignorant qu’il était de nos prédispositions naturelles à ce genre de sport, mais nous, nous ne rêvions que de l’escalader cette grande dune qui nous faisait face ainsi que, très opportunément, à l’ouest pour y regarder le soleil se coucher. Nous avons failli y laisser nos tongs enfouies dans le sable qui se dérobait sous chacun de nos pas laborieux qui nous faisaient avancer, au prix de grands effort, de quelques centimètres à chaque fois. Arrivés en haut, quelques fous rires plus tard, nous n’avons pas regretté nos cuisses qui brûlaient car le soleil qui se dérobait à l’horizon donnait au sable une teinte de plus en plus orangée. N’eût été le vent qui se mit alors à souffler, nous giflant de milliers de grains de silice, nous aurions pu rester longtemps là-haut à contempler ce relief mouvant, forgé par les éléments où, comme en montagne ou sur l’océan, on se sent bien peu de chose…
* Une photo prise avec une faible profondeur de champ se caractérise par un premier plan net et un arrière-plan flou. C’est typiquement ce que l’on utilise pour les portraits et faire ressortir le visage sur un fond qui du coup est beaucoup moins « présent ». ** photo prise en se positionnant au dessus du sujet.
C’est carré comme projet:)
Tu me connais 😉 !
Et le rose ?
Son tour viendra 😉