A… Alphabet

Après celui de Dubaï et de la Grèce, il est temps de commencer l’alphabet de la Suisse. Ici, en Suisse romande, on parle le français mais pourtant, parfois, le doute s’installe. Alors, on commence la Suisse de A à Z par quelques expressions idiomatiques suisses :

A… A bien plaire : non, ce n’est pas une phrase de drague mais c’est une expression que l’on trouve facilement dans des documents officiels. Elle signifie que c’est sans obligation légale ou selon le bon vouloir des deux parties. Par exemple, un mobilier, laissé dans un appartement par son propriétaire, peut être « à bien plaire » dans le contrat de location : il faudra donc le restituer à la fin, dans le même état.

A… Action : c’est LE nerf de la guerre quand on va des courses, à savoir les fameuses promotions ! Non négligeable, au regard du coût de la vie ici. Le chaland s’organise donc, en amont, en repérant dans les applications des supermarchés ou les journaux gratuits, les précieuses actions. Lorsqu’il s’agit de produits non périssables, les usages sont visiblement de faire des stocks. Pas totalement accoutumés à ces comportements et faisant les courses à pied, je me contente de 2 paquets de pâtes et de 3 boîtes de sauce tomate d’avance parce que les 8 paquets de lessive, même à 50%, ça fait lourd ! En tout cas, à notre différence, nos voisins pourraient survivre aisément à n’importe quel conflit impliquant un manque d’approvisionnement. Nous, on mise tout sur le statut neutre de la Suisse !

A… Amours : une bien jolie expression qui se réfère aux dernières gouttes de la bouteille de vin qui se retrouvent dans un verre. Les Suisses se contentent donc, dans cette situation d’évoquer le processus amoureux alors qu’en France, en se promettant une petite fille à la fin de l’année, on en tire une conclusion plus radicale !

A… Arbalètes : celles-ci, je vous en ai déjà parlé. Ce sont les perfides, les dangereuses, les maléfiques pioches des pentes enneigées. Mais quelle idée saugrenue que de faire un bi-tire-fesses où, en l’occurrence, il faut s’appuyer, au niveau des cuisses, sur l’une des branches en partageant, avec son compagnon, préférablement de même taille, la barre qui tracte le tout. C’est une malédiction, il y en a dans chaque station ! Pour l’heure, je maîtrise la bête mais je me méfie, les arbalètes pourraient bien me décocher un sale coup. ce serait alors une bien mauvaise pioche !

A… Aula : Rendez-vous était donné à la aula lors de la réunion de présentation du Gymnase (équivalent du lycée général). Autant vous dire que munie de cette seule indication géographique, associée à la nuit noire qui enveloppait le campus du Gymnase, je me suivis vue un instant, errant désespérément dans les allées sombres, et ratant la réunion qui allait me donner les clés de la poursuite des études de mon rejeton. Heureusement, ma route hésitante a croisé un flot et nous nous sommes tous retrouvés dans la fameuse aula, à savoir un amphithéâtre ou de manière générale une grande salle permettant d’accueillir du public. Enfin à bon port et même pas en retard (car le Suisse est ponctuel, ce n’est pas une légende), j’en aurais presque fait la hola de joie ! (oui, c’est nul).

Rendez-vous pour la lettre B, très bientôt.

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