Il faisait toujours un temps glacial mais pour une fois les immeubles ne fermaient pas leurs volets. Derrière chaque fenêtre, quelqu’un prenait soin d’allumer quelques lumignons dont la flamme vacillante serait visible depuis la rue. Dès la nuit tombée, la morsure du froid nous attaquait le nez et les mains, gelées malgré les gants et les poches du manteau. Enthousiastes et emmitouflés dans nos couches de vêtements, enrubannés d’écharpe, nous attaquions comme chaque année cette nuit qui serait longue, épuisante mais qui nous laisserait entrevoir des merveilles lumineuses sur les ponts, les monuments ou les immeubles. Cette nuit, c’était la Fête des Lumières de Lyon que, dans mes jeunes années, je ne ratais jamais. Faute de proximité, j’en suis privée depuis longtemps mais, aujourd’hui, elle est venue à moi car la Fête des Lumières s’est exportée à Dubai : The Dubai Light Festival avec de grand noms français, Chantal Thomas ou Jean-Charles de Castelbajac pour les plus célèbres mais aussi et surtout de nombreux autres light-designers bien frenchies ! Cela se passe du côté de Downtown Dubai, dans le quartier de Dubai Mall et de Burj Khalifa et c’est, évidemment, sans cache-nez, car du concept initial n’a été retenu que la partie lumières et pas le climat !
J’avais raté le Festival des Lumières de Sharjah, avais manqué de peu le Dubai Art Festival la semaine dernière et il n’était pas question que je laisse passer ça. Comme d’habitude, le Mâle a rechigné mais j’ai fait jouer la fibre nostalgique : « Lyon, tu te rappelles ? C’était beau non ?. Mais non, ça ne finira pas tard….. Si tu viens pas, je te lave plus tes chemises ! » Bref, j’ai convaincu le Mâle d’abandonner les bureaux de la très importante Very Best World Company un peu plus tôt que d’habitude et après avoir nourri la marmaille, nous avons pris notre pied (photo évidemment) pour traquer de la LED, du néon, du bulbe, des vidéos et même assister en prime au spectacle des fontaines de Burj Khalifa. A cause d’un week-end trop chargé Grâce à un sens de l’organisation hors du commun, nous y sommes allés en semaine et c’était juste DIVIN : des gens évidemment mais pas trop, sauf sur les bords de Souk El Bahar mais ça c’est tout le temps, une petite brise, le ciel dégagé comme toujours, Burj Khalifa qui scintille en regardant les petites fourmis en bas, la balade paisible qui fait le tour du plan d’eau de la Dubai Fountain en prenant des couleurs plein les yeux… Pratiquement toutes les oeuvres ont été réalisées par des Français ayant participé à la Fête des Lumières de Lyon et, honnêtement, c’est à ne pas rater, quitte à bailler un peu le lendemain au réveil. Mention spéciale aux animations vidéo projetées sur SOuk EL Bahar où l’on raconte une histoire de Princes, celui du Moyen-Orient retrouvant celui de Saint-Exupéry (French touch #1) et celle projetée sur l’extérieur de la porte (monumentale) du palace Downtown avec Edith Piaf (French touch #2) en fond sonore avec notamment la skyline de Dubai qui défile et la silhouette de Burj Khalifa derrière…
Pas grand-chose d’autre à dire que ALLEZ-Y pour ceux qui sont à Dubai : toutes les infos sont là.
Infos pratiques : 20-29 mars, tous les soirs à partir de 19h – Downtown Dubai. Il y a plusieurs parkings possibles (Dubai Mall, P1-P2-P3 sur Mohammed Bin Rashid Bld, en semaine, no problème). Récupérer la carte ici et avoir un aperçu des oeuvres.
Notre tour : parking P2 – Burj Plaza (oeuvres 10-14-16-17-18) – Burj Park (oeuvres 19-20-21) – Promenade au pied de Burj Khalifa (22) + vue sur Souk EL Bahar et la magnifique vidéo « Prince of Light » (4, un must-do absolu) – Promenade au pied de Dubai Mall (oeuvre 3 sur le pont), contourner le Souk El Bahar en direction du Palace (oeuvre 5, le Dragon , j’adoore) – Palace Downtown (traverser en direction du boulevard et oeuvres 6, 7), une fois sortis, se retourner face à la porte et attendre le film vidéo projeté sur la Palace Gate (oeuvre 8), là encore magnifique – reprendre le boulevard en direction de P2 (oeures 9, 10).
PS : la photo, comme toutes celles de la soirée, est du Mâle pendant que moi, je portais le pied photo dont le Mâle déplore l’absence à chaque sortie nocturne et dont il ne s’est pas servi une seule fois alors qu’il l’avait à disposition… Logique masculine certainement…