Il y a eu 3 h de trajet en voiture et puis les montagnes qui, d’un coup, apparaissent et marquent la frontière. Bye-bye le sable, bonjour les cailloux. Ensuite ce fut la découverte d’une route magnifique qui longe la mer sous l’oeil des hautes falaises dorées par le soleil de l’après-midi finissant. Arrivés dans la Péninsule de Musandam, au point le plus septentrional de la Péninsule Arabique, sur le détroit d’Ormuz et juste en face de l’Iran, il a bien fallu se nourrir parce que le restaurant de l’hotel faisait peur à voir. « C’est simple » nous a dit la réceptionniste, « vous prenez tout droit jusqu’au 2e rond-point et là vous verrez un restaurant à gauche et un à droite »… Ah, il n’y en a que 2 dans toute la ville ? « Oui, oui, seulement 2 ! » Alors nous ne l’avons pas écoutée et sommes partis à la recherche du shawarma perdu. Entre le guide et le GPS, à un ou deux tours de rond-point près, nous avons trouvé sans difficulté. « Dehors ou dedans ? » nous-a-t-il demandé ? Mais dehors, il n’y avait plus de place… « Pas de problème » il a répondu et il est revenu avec 2 tables, la nappe en plastique et 8 chaises. Cinq minutes plus tard, nous étions confortablement installés avec vue sur camions parce que la terrasse en fait, c’était le parking de la place. La carte nous a alléchés avec ses mixed-grills et ses jus de fruits frais. Une fois généreusement pourvus en houmous et en viande et poisson grillés, la vue n’avait plus aucune importance et nous nous sommes régalés. Mieux valait faire des réserves car le petit-déjeuner de l’hotel ne nous promettait pas vraiment de merveilles et, effectivement, le lendemain matin, j’y ai bu, je crois, le pire thé de ma vie, infusé des heures et plus coloré encore que du café. Ce n’était pas important de toute façon car le bateau nous attendait à la marina. Sur le dhow, les coussins étaient accueillants, l’eau fraîche et le thé nettement plus buvable. Nous nous sommes alanguis tels des pachas sous l’oeil sympathique de notre capitaine.
Le ciel bleu, le soleil, les rochers qui s’abîment dans l’eau, quelques autres dhows qui croisent. Un paysage totalement aquatique et minéral, bleu et jaune comme couleurs principales avec quelques petits acacias qui tentent tant bien que mal d’injecter un peu de vert dans les couleurs primaires. De temps en temps, un petit village dans une crique, l’impression d’une vie d’un autre siècle pour ces pêcheurs isolés qui, bien qu’ayant la possibilité de vivre dans la ville proche, préfèrent rester sur leurs bouts de cailloux inhospitaliers. Tout à coup, l’eau bouillonne un peu et ce sont les dauphins (hiiii des dauphins !!!) qui apparaissent, gracieuses créatures luisantes qui jouent dans le sillage du bateau pendant quelques minutes avant de trouver un autre centre d’intérêt. Tous ne voudront pas nous suivre mais le miracle de les voir souffler et plonger est toujours un émerveillement pour les adultes comme pour les enfants. La mer est d’une couleur incroyable près des îles, presque émeraude. Un peu de baignade et de snorkeling mais le paysage n’est pas dans l’eau mais au dessus et nous nous gorgeons de la vision de ce paysage qui n’est pas sans rappeler, en plus chaud, les fjords. Doucement, sur les coussins rouges, les minutes s’égrenent doucement mais cette lenteur donne de la valeur à l’instant qui devient magique, comme un temps suspendu. Dans les eaux lisses du Golfe Persique, dans le dédale des îles qui composent la pointe d’Oman, nous avons oublié notre vie de tous les jours, les grands buildings et la circulation, l’école et les devoirs. Les cheveux sont salés et emmêlés par le vent, la mer est un peu plus agitée et les dauphins sont partis se promener ailleurs. Tranquillement, nous rentrons au port et retournons à la civilisation. Ce soir nous serons accueillis par la silhouette de Burj Khalifa, le dîner sera frugal et, au réveil, nous aurons l’impression d’avoir rêvé cette parenthèse enchantée.
Détails pratiques : attention il y a très peu d’hotels à Khasab donc il faut s’y prendre un peu en avance ou partir sur la journée (ce qui permet de faire une croisière à la demi-journée).
– Khasab Hotel : propre et correct, avec des 2 bed-rooms appartment (pratique pour les familles avec plein d’enfants), une piscine, un restaurant (tout à fait dispensable car disons …qu’il a une grosse marge de progression!).
– Le restaurant sur le parking : Al Shamaliah Grill nous a ramenés dans nos bien-aimés food-courts. Cadre populaire fort sympathique, locaux comme expatriés. Super bon et pas très cher. What else comme dirait George ?
– Croisière full-day sur un Dhow : Dolphin Khasab Tours, service impeccable, capitaine très gentil qui a même laissé notre petit King Boy barrer le bateau et surtout des dhows qui ne sont pas surpeuplés (max 15 personnes ; nous étions 10, sachant que notre propre groupe était composé de 8 personnes !).
A te lire, le temps suspend son vol et l’on s’alanguit avec toi sur les coussins, on se prend à y- être et ça donne envie puis Hiiii, un chameau????????? Mais que fait un chameau dans mon rêve, ah oui, il manque comment ça pas de chameau, on est sur l’eau, qu’y ferait-il ? continues à nous enchanter ma Belle que nous puissions vivre de beaux moments par procuration
Great post! Such a nice place to visit.
There is no doubt the khasab is a very relaxing place for those who tired to work in Uae.