Pluie et autres considérations météorologiques

Attention, attention, actualité brûlante oblige, je ne pouvais pas passer à côté… Aujourd’hui, ici-même, pour la première fois depuis 3 mois… IL A PLU ! Evidemment, le bulletin post météo s’imposait… Je ne voudrais pas infliger de torture morale à ceux qui se trouveraient actuellement et malencontreusement sous la neige mais ici aussi il fait super froid… Oui, oui, 20C, c’est froid par rapport au quotidien 30-32. Bravant les éléments et après m’être posée la question existentielle de « comment marchent les essuie-glaces ? », je suis allée sur le terrain recueillir des news fraîches. Sur la plage, les palmiers étaient coiffés à la retourne par le vent à décorner les boeufs à débosser un chameau qui soufflait sur la côte et la mer habituellement plate proposait pour une fois des vagues conséquentes. Aujourd’hui, point de Russes sur la plage mais uniquement quelques mouettes et huluberlus comme moi, venus voir le mauvais temps dans cette partie du monde où les précipitations annuelles sont de l’ordre, à Dubai, de 150 mm  ce qui correspond à peu près aux quantités de pluie reçue en 1 mois de la saison sèche (oui sèche, c’est-à-dire moins humide) de Singapour ou  en 3 mois parisiens… Bref, avec seulement 25 jours de pluie dans l’année, Dubai nous change de Singapour et de ses 2,3 m d’eau par an ainsi que de ses averses pouvant déverser, sans aucune métaphore linguistique, des seaux d’eau sur les pauvres malheureux sortis prendre l’air (genre moi ayant oublié de plus mon parapluie…). La probabilité de rater un cours de tennis ou de piscine pour cause de mauvais temps ou de compromettre un week-end avec plage prévue est donc faible mais, la loi de Murphy étant ce qu’elle est, paf, je suis tombée dedans, la shcoumoune ça s’appelle ici ! Y’a plus de saisons comme dirait l’autre ou, en tout cas, la réputation d’aridité de Dubai est totalement usurpée ! Afin de balayer les bons vieux préjugés climatiques, je vous propose donc une petite remise à niveau météorologique :

1) A Dubai, il ne pleut jamais et le ciel est toujours bleu. Totalement vrai en été, c’est à nuancer pendant les autres saisons, il pleut (un peu), la preuve aujourd’hui !Des flaques dans les rues, un ciel plombé et Burj Khalifa qui disparaît dans les nuages. Dubai a un climat de type désertique mais il a le bon goût de coupler cette caractéristique avec la notion de « tropical » et qui dit « tropique » dit « pluies ». Les pluies sont ici sporadiques et irrégulières. Comme peut le faire la neige en France et les fabuleux systèmes de prévoyance météo, les orages et les pluies génèrent immédiatemment des problèmes au niveau des routes qui sont régulièrement inondées.Les écoles ferment, les bus scolaires partent plus tôt, bref, c’est la cata !

2) A Dubai, on crève de chaud : vrai, vrai, vrai mais seulement pendant les mois d’été, il fait une chaleur à déshydrater un fennec ou une gerboise instantanément. Les températures moyennes en juin, juillet, août, septembre sont de l’ordre de 35C mais elles cachent la réalité du quotidien 40-42C qui donne l’impression, en extérieur, d’être rentré dans un four et cette expression métaphorique là-encore est ici une réalité physique.

3) A Dubai, il fait sec… Eh bien, c’est faux. L’humidité moyenne à l’année est de l’ordre de 60% (84% pour Singapour) et il fait ponctuellement très humide (pics à 80%) l’été ce qui accentue la sensation de chaleur : l’index humidex indique par exemple qu’un 38C par 65% d’humidité donne un ressenti de 58C d’où l’impression de « four » précédemment citée. Une conséquence de cette réalité climatique en été est un risque non négligeable de noyade dans sa propre sueur en milieu non climatisé. Amis poètes…

4) A Dubai, il fait toujours chaud… Le point 3) semblerait le prouver mais il est à nuancer. Dubai possède de vraies saisons et le climat se tempère à partir del’automne ce qui le rend extrêmement agréable tout comme le sera l’hiver je suppose. Il fait doux (25-28C) et les nuits sont nettement plus fraîches. J’ai d’ailleurs quelques angoisses prémonitoires quand les expérimentés du climat local m’annoncent de petits 10-15C au réveil en plein hiver et que je constate que ma salle de bain n’a pas de radiateur et est toujours aérée.

Conclusion : point ne sert de noyer ton gazon, il vaut mieux regarder les prévisions…

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