S’expatrier, c’est forcément à un moment ou un autre sortir de sa zone de confort. C’est progressivement s’acclimater (et le mot ne peut être mieux choisi) et se rendre compte que, dans ce pays qui n’est pas le sien, on adapte certains automatismes estivaux qui peuvent parfois sembler totalement farfelus, notamment aux compatriotes français pour qui l’été est un antidote à la grisaille de l’hiver. Petite liste non exhaustive de nos étés à Dubaï : (suite…)
Je crois avoir escaladé un nouveau degré dans la pyramide de l’expatrié(e) en lien avec son environnement. Récapitulons : niveau 1 – mani-pédi- bimensuelle – je me fais des amis par une vie sociale débridée ; niveau 2 – café-copines bihebdomadaires et/ou Pilates – j’explore les alentours de mon nouveau lieu de vie avec acharnement. Je commence par les environs proches : j’écume, selon le pays considéré, les temples, les mosquées, les forêts ou le désert. Pour les vacances, je sors l’artillerie lourde : j’achète des guides touristiques, je prévois mon lieu de villégiature 6 mois à l’avance, je bench-mark de l’hôtel, je trip-advisorise tous les restaurants et les lieux à visiter, je fais des plannings sous Word et des listes de bagage sous Excel. Je SUIS l’organisation. (suite…)
Attention, ma vie est formidable ! Hier, j’ai voulu faire un achat sur internet (folie quand tu nous tiens !), un truc important du genre tickets de cinéma. Je sais, j’ose des choses incroyables mais j’estimais la prise de risque minime. Je gérais bien le complexe : la CB était prête à côté de moi, le numéro, la date d’expiration, le cryptogramme, tout, je maîtrisais tout. J’effectue mon achat, je rentre les coordonnées bancaires, je relis (oui, je relis, je suis le perfectionnisme) et j’appuie sur OK car je n’ai peur de rien. (suite…)
Il faut bien l’avouer, la femme expat’ est fantasmée par beaucoup. Ne nous méprenons pas, ce n’est pas sur son physique que cela porte mais bien sur sa vie : oisive, plus rapide à dégainer la carte bleue garnie par son richissime mari que Lucky Luke son revolver, un agenda débordant de cafés avec ses copines et de manucures pour faire la belle dans les malls, passant plus de temps à faire du sport qu’à lire des livres ou éduquer ses enfants laissés aux bons soins de ses domestiques… Bref, tout un ramassis de clichés dont je veux bien être la première à rire mais qui sont loin d’être, et c’est heureux, une réalité tangible et une généralité. Heureusement Delphine remet quelques pendules à l’heure dans son livre « L’expatriation au féminin ». (suite…)
A mon arrivée à Singapour, je n’avais pas ménagé mes efforts pour m’adapter. Cela passait, pour moi, par l’achat de produits locaux (enfin, venant de pas trop loin) au lieu de courgettes importées des USA qui, outre leur empreinte carbone, valait leur poids en or. Pour cela, dans les premières semaines, j’avais embarqué mon fils et mon cabas au marché pour ramener quelques merveilles alimentaires asiatiques… Quatre ans plus tard, je dois admettre que je ne me suis jamais sentie aussi dépaysée (et paumée), en tant qu’expatriée, que lors de cette première visite au wet market. Face à ces étals avec des montagnes de légumes à feuilles et des courges bizarres dont je n’avais aucune idée des noms et encore moins de leur utilisation, je me suis dit qu’il me restait encore du boulot pour le repas et que je passerai d’abord par la case supermarché pour qu’au moins, le nom figure sur une étiquette (avec le prix aussi d’ailleurs) et que Google m’aide à les cuisiner. (suite…)
A quelques jours près, cela fait 6 mois que nous sommes arrivés à Dubai, 6 mois, c’est la période minimum pour s’installer quelque part et s’y sentir (un peu tout du moins) à la maison. On sait où aller chercher les scoubidous demandés par la Drama-Teen, le réseau fonctionne pour dénicher le legging jaune pour le Carnaval du King Boy (si, si, jaune le legging, c’était pas une blague), on connaît les magasins qui vendent du porc (parce que Carrefour, non), je parviens à viser le bon parking pour Dubai Mall quand je veux aller à Kinokuniya (♥) même si je ne maîtrise pas les niveaux (oui parce que le P3 ça n’est évidemment pas le niveau 3 du Mall), on pense à demander la non-smoking area dans les restaurants et King Boy réclame désormais d’aller à la plage comme il demandait auparavant d’aller au playground. (suite…)