A Dubai, j’aime:

– lorsque je pars aux aurores voir traverser devant ma voiture quelques petites pintades ou autres volatiles équivalents, qui, a priori, n’auraient strictement rien à faire là mais elles pimentent ma journée et c’est déjà beaucoup.

– voir les ouvriers indiens ou pakistanais faire des parties « endiablées » de cricket le vendredi, jour de congé hebdomadaire, sur un parking, en plein et sous 45oC. C’est clair, ils n’ont pas le même métabolisme que moi qui serais totalement fondue et liquéfiée sans aucune dignité en moins de 5 min.

– dire merci et sourire au petit jeune homme qui emballe mes affaires au Carrefour ou au Spinneys, lui donner une petite pièce et me sentir un peu moins coupable de cet assistanat culturel.

– chercher les antennes téléphoniques qui se sont déguisées en palmiers de 40m (bon je n’ai aucune notion des distances mais c’est haut) et me dire que vraiment c’est une bonne idée de camouflage !

– regarder Burj Khalifa tous les matins scintiller sous le soleil et me dire que peut-être bientôt, moi aussi, je grimperai dans ce ciel-là. Il suffira que je prenne des billets sans trop regarder le prix…

– aller sur la plage en fin d’après-midi et changer d’univers dans cette eau tiède irisée par le soleil couchant.

– mettre à mon fils encore, encore pour quelque temps, ses chaussures avant qu’il ne refuse que je l’aide.

– choisir le vendredi, jour de flemme, le restaurant qui nous accueillera à midi avec les enfants : arabe, chinois, indiens, beach food, l’éventail des possibles est large…

– faire des rencontres via ce blog ( Hello F !),  lire les commentaires, voir les nouveaux abonnements et me dire que c’est une bien belle reconnaissance de mon implication dans l’écriture de ce blog, ma soupape, mon plaisir, mon devoir auto-proclamé que mon côté perfectionniste et masochiste me pousse à poursuivre, même les jours de manque d’inspiration (pardon aux lecteurs !) ou par manque de temps.

– regarder ma fille grandir, la voir devenir autre, vouloir la vendre aux enchères les mauvais jours à un bédouin de passage (comme elle est jolie ça pourrait me ramener un paquet de chameaux !) mais être tellement émue d’assister à sa transformation adolescente, gracieuse, parfaite (mais ch… certes)…

– remarquer que, désormais, le temps a changé et qu’il devient à nouveau possible d’envisager une vie en extérieurs.

– attendre mes prochains visiteurs avec impatience, leurs blagues, nos conversations et nos rires qui n’auront aucun souvenir des mois ou  des années de séparation.

– apprécier, à leur juste mesure, mes nouvelles copines, celles avec lesquelles je découvre Dubai, avec qui nous partageons des déjeuners, des articles, des dîners et même des week-ends. A celles qui sont là et celles qui sont déjà, à mon grand regret, déjà reparties (mais avec qui allons-nous aller dans le désert, hein V. qui V. ?), merci, je vous kiffe grave (pardon l’adolescente qui est en moi s’exprime parfois).

A Dubai, je n’aime pas :

– les conducteurs de voiture kamikase, je vous en ai déjà parlé non ? L’été n’a rien arrangé, j’utilise mon klaxon à tout va, histoire de me faire remarquer mais la méthode n’est pas super efficace.

– avoir à faire faire un testament au Mâle pour être assurés, qu’en cas de problème grave, nos enfants et moi-même ne serions pas en situation difficile.

– entendre parler ds interventions militaires dans la région. Si possible, j’aimerais garder mon insouciance et souhaiterais continuer à habiter dans un monde parfait de manucures et de restaurants et j’ai 29 ans (si, si !), les bombardements c’est que dans X-Men.

– avoir l’impression de déranger les préposés aux comptoirs qui jamais ne sourient, ni même esquissent l’ébauche auditive d’un merci pour les dirhams que je lui verse (pas d’impôt ici certes mais des taxes à tous les coins de rue…). Il paraît que c’est culturel mais quand même un sourire ça ne coûte pas cher non ?

– regretter mes anciennes copines nourries aux nouilles de riz, les 25 WhatsApp par jours, les cafés et les blagues pourries. I miss you girls !

– courir après le temps, lutter pour écrire des articles mais à tous (oui j ‘ai des lecteurs aussi), merci de me lire et de me suivre.

– que la saison des courses de chameaux n’ait pas encore recommencé (Hiii, des chameaux... ).